Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...

Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...
Toujours un peu perchée...

jeudi 3 octobre 2019

Une nouvelle aventure littéraire !

Depuis une semaine, la nouvelle application de lecture "Rocambole" est accessible sur IOS.


https://rocambole.io/
Qe trouve-t-on derrière ce titre accrocheur ? Eh bien, comme son appellation très 19e le suppose (Ponson du Terrail, si tu nous entends !), il s'agit de mettre à la mode du 2.0 le feuilleton littéraire.

Ainsi sur cette nouvelle appli, vous pourrez, chers lecteurs comme nous tous pressurisé par le temps, lire des fictions de tous genres (histoire, fantasy, romance, humour...), à raison d'épisodes haletants de quelques minutes sur votre téléphone.

Le plus ? Ces romans sont sélectionnés et travaillés "à l'ancienne", c'est à dire avec la sélection, la qualité et le suivi d'un vrai comité éditorial. Pas d'égout à ciel ouvert du type Wattpad, qui charrie, certes, quelques pépites, mais au milieu d'un fleuve parfois douteux.

Une preuve de qualité ? J'ai été sélectionnée pour faire partie des premiers auteurs publiés sur la plateforme... Vous voilà évidemment convaincue :)


Alors, laissez-moi vous parler de la romance que j'écris pour Rocambole :
 Il était au moins une fois.


On la présente comme un mi-chemin entre Madame Bovary et Bridget Jones. Grand écart littéraire direz-vous. Il n'empêche que ce rapprochement est assez juste. Imaginez une Emma du XXIe siècle, dont la passion des livres est devenue autant son métier (elle est libraire) que son drame. Elle rêve de vivre une aventure amoureuse qui la sortirait de son quotidien uniforme, aussi saute-t-elle littéralement sur le beau  ténébreux tout droit sorti d'Autant en emporte le vent qu'elle rencontre un soir au théâtre.
Mais Chloé va ouvrir la boite de Pandore... Heureusement, elle a de l'autodérision à revendre et des amis hors paire qui compensent une drôle de famille, sans compter Madame Freud, la redoutable psychanalyste qui la ramène sauvagement sur terre une fois par semaine...

Les six premiers épisodes de cette romance sont donc accessibles sur Rocambole app : https://apple.co/2mgRXEf 

L'application est gratuite et vous permet de découvrir le premier chapitre de chaque série. Ensuite, un abonnement unique (pour l'instant au prix imbattable de 1,99 €) vous permet d'avoir accès à l'ensemble du catalogue et de découvrir chaque semaine de nouveaux épisodes ou séries. Ainsi, un nouvel épisode de "Il était une fois" paraitra chaque jeudi ! Hâte de recueillir vos impressions. 

Je clos cet article avec un petit cadeau : le début de l'histoire de Chloë..


EPISODE 1 : Allongez-vous...



J’ai dit “Je t’aime”, en face, yeux dans les yeux, à quatre hommes dans ma vie.
Sur ces quatre hommes:
· J’en ai épousé deux,
· J’ai couché avec trois d’entre eux.
· Un seul a eu droit à des fellations.
· Un seul a été véritablement aimé… (qui n’est d’ailleurs pas le même que ci-dessus)
Voilà ce qui était inscrit sur le bout de papier que j’ai finalement tendu à ma psy quand elle m’a demandé d’« établir le bilan de mes relations sentimentales en toute honnêteté ». Et encore, j’avais fait un effort ! La première mouture était plus proche du :
· coït : 3
· mariage : 2
· pipe : 1
· amour : 1
J’ai 35 ans et ce n’est certes pas le bilan le plus brillant qu’on puisse faire en matière d’expérience amoureuse, mais comme dirait ma fille, c’est pas « si pire ». Bien entendu c’est très loin de la vie qu’on me prête : une femme déjà mariée deux fois, aux sans doute multiples aventures, aussi courtes que mes jupes et appétissantes que les fesses qu’elles moulent.
En vrai, je ne suis rien qu’une fleur bleue qui s’est un peu gourée de siècle et qui attend toujours son Richard Gere debout sur sa limousine, brandissant un parapluie. J’ai cru l’avoir trouvé il y a presque deux ans maintenant, mais l’épisode s’est au final davantage rapproché d’un Femme naïve 0 – Barbe-Bleue – 150. Je croyais pourtant qu’une belle rencontre augurait forcément d’une belle histoire. Et je trouvais que la nôtre avait été tout à fait romantique.

mardi 1 janvier 2019

Dans quelques heures sonnera le glas de 2018. Habituellement, j'aime fêter le passage à l'année suivante dans le bruit, l'effervescence, le rire, la danse, la démesure.
Pas cette année.
Cette année, seule sur mon canapé, et une pierre noire dans le coeur, je passerai en l'an 2019 avec une image qui me tiendra lieu de toutes les ancres, de toutes les promesses.
Celle du dernier lever de soleil vu sur la péninsule du Snaefells en Islande. 
Ce matin-là, sur la plage de sable volcanique, il y avait tant de beauté et d'espoir dans l'air contenus que j'ai eu droit à un double arc-en-ciel... 
Le printemps reviendra. Je dois avoir la foi. 
Parce que ce matin-là, sur la plage noire, il y a eu un bouquet de quatorze couleurs dans le ciel du nord. Rien que pour moi.


samedi 13 octobre 2018

N'IMPORTE OÙ, N'IMPORTE OÙ ! POURVU QUE CELA SOIT HORS DU MONDE !


Après cinq années magiques, folles, épuisantes, passées à m'occuper, non : à M'IMMERGER dans le festival Arts Scéniques et Vieilles Dentelles, j'ai finalement décidé qu'il n'y aurait pas de sixième édition et le Grand-Pressigny a pu retrouver cet été sa tranquillité d'autrefois, sa quiétude fleurie écrasée de soleil, à peine troublée par le passage de quelques touristes (anglais de préférence!) et du ballet des moissonneuses batteuses.

Quant à moi, même si j'ai déserté le Grand-Pressigny, il a beaucoup habité mes pensées puisque j'ai passé l'année à transformer une des plus fabuleuses aventures estivales, celle d'Arsène Lupin, en roman ! Et pas n'importe quel roman, non ! Un roman DONT VOUS SEREZ LES HÉROS-OÏNES ! Car la déambulation continue, mais cette fois-ci sur l'application de lecture READIKTION.

En effet, vous allez pouvoir retrouver les personnages d'Aiguille sous Roche (Gaspard, Prudence, Ivan, Guillaume, Lucie, Joséphine, Diane) et choisir, à la fin de chaque épisode, le fil d'histoire que vous souhaitez suivre : avez-vous envie de savoir si Joséphine est en danger ? Ou pensez-vous au contraire qu'elle est la coupable idéale ? A vous de cliquer sur l'épisode qui vous tente et de créer ainsi votre propre chemin, comme lorsque vous déambuliez dans les douves et cours du château du Grand-Pressigny. L'application est gratuite, simple d'utilisation et la lecture addictive. 


Qu'attendez-vous pour essayer ? 

Mes hommages à Arsène Lupin 
 Irulaane.



jeudi 22 juin 2017

La cinquième édition du festival Arts Scéniques & Vieilles Dentelles (petit anniversaire déjà!) proposera cet été une forme renouvelée. En effet, nous avons souhaité ouvrir la formule à d'autres compagnies, pour permettre à la fois le renouvellement créatif et le repos du metteur en scène 😇😎

7 compagnies sont ainsi invitées à faire vivre nos nocturnes au Grand-Pressigny, les 4, 5, 6 aout 2017. 

Bienvenue donc aux compagnies de l'Attroupement Théâtre, des Diseurs-5Rag-BagCincle PlongeurLes Petits désordresS'évapore et Mandragore. 
En avant pour du théâtre, de la danse, du clown, des performances, de la magie, de la musique!

 RÉSERVATIONS POSSIBLES SUR INTERNET : https://arts-sceniques-vieilles-dentelles.festik.net/spectacles

Bien

lundi 25 juillet 2016

Un peu, beaucoup, aveuglément...

           Dans très exactement onze jours, ce sera la générale... pour un spectacle qui me tient plus à coeur que tous les autres peut-être. J'aimerais tant et tant en dire, en montrer, vous entrainer avec moi au coeur du noeud sacré. 
          Je sais que je poursuis une ligne d'horizon, mais ce faisant, je commence à m'élever jusqu'au ciel, ou en direction... Il paraît qu'il suffit de tourner à gauche une fois la 2ème étoile passée et de filer ensuite jusqu'au matin !


            Les 5, 6, 7, 12, 13, 14 aout 2016, à partir de 22h au château du Grand-Pressigny, laissez-vous envouter par le chant mystérieux des Erinyes, ces déesses de la vengeance lancées sur la piste des labdacides. Puisse cette histoire se frayer un chemin dans vos entrailles jusqu'à votre coeur, le transpercer, l'enlacer et le faire palpiter... 

mardi 10 mai 2016

Arts Scéniques et Vieilles dentelles, édition 2016

Mardi prochain aura lieu la réunion d'inscription officielle pour participer à la 4e édition du festival "Arts Scéniques et Vieilles dentelles", intrigue théâtrale autour du château de Grand-Pressigny

40 comédiens ( du novice au professionnel ) vont encore relever le défi de monter en 5 semaines un parcours déambulatoire d'une heure trente en nocturne.  

 

Je t'aime. Un peu, beaucoup, aveuglément...

Tel est le titre de cette nouvelle création qui vous plongera cette fois-ci au cœur du mythe antique, démêlant les fils de la toute première histoire policière de l'occident : Œdipe roi! Et si, c'était à vous, 2500 après de débusquer le responsable ? De réécrire l'histoire ?

A ne manquer sous aucun prétexte. Comme spectateur ou comme participant !



mardi 1 septembre 2015

Une nouvelle ce matin, parce que j'ai mal à l'humanité...

UN JOUR, ILS NE SAURONT PLUS…



Je suis née dans un monde libre. Ou à peu près.
Eduquée dans l’idée que nous avions vaincu la barbarie, que les femmes allaient enfin devenir l’égal des hommes, que la violence était le refuge des faibles.

Peu avant ma naissance, l’avortement fut légalisé.
Alors que j’entrais à l’école, le président en place abolit la peine de mort.
J’étais adolescente lorsqu’une femme fut nommée pour la première fois 1er ministre dans mon pays.
J’étais adulte lorsque nous commençâmes à être tous interconnectés dans une toile planétaire.

Nous croyions que c’était l’aboutissement légitime de siècles de lumières peu à peu éclairantes. Tout citoyen allait enfin pouvoir disposer  de lui même dans la libre conscience. Aucun homme n’était irrécupérable. L’humanité profonde devait reposer sur le pardon, la foi en la rémission. L’art, la raison, l’amour, la communication allaient enfin nous conduire vers une civilisation apaisée, supérieure.

Nous n’avons pas compris.
Nous n’avons pas su voir.
Que toute lumière n’éclaire que dans le noir.
Que le flambeau ne perce que l’obscurité.
Et que lorsque la flamme vacille, puis s’éteint,
Il n’y a plus qu’à redouter le matin brun...

Ils commencèrent par détruire les tours…
J’ai pleuré ce jour-là pour les milliers de vies gratuitement détruites . Je n’ai pas vu ce qu’il y avait derrière… Je n’ai pas saisi que ce qu’on avait abattu en ce jour terrible c’était une idée de la sécurité et de la liberté, c’était le premier coup de bélier contre le mur de l’humanité.

Un matin, ils massacrèrent des gens qui faisaient des dessins… anéantissant à jamais notre enfance, notre capacité à rire de tout.

Les attentats se multiplièrent mais nous n’avions pas de réponses. Comment peut, doit réagir un homme face à la bestialité, à la bêtise ? Doit-il devenir aussi cruel et stupide que ses assaillants pour défendre ce qu’il croit ? Ou au contraire, leur ressembler n’est-il pas le pire des renoncements ? La justification suprême de la violence… Alors ? Se laisser massacrer et prendre le risque de revenir aux ténèbres ? Ou se battre… et devenir soi-même les ténèbres…
C’était absurde et insoluble…
Tout le monde avait son idée mais personne ne savait. Et la haine commençait à se déverser sur tous les réseaux sociaux. Internet, ce que nous avions pris pour notre tour de Babel, la construction qui devait nous unir vers le ciel, devenait une malédiction. Le réseau charriait l’ignorance, la boue et la peur. Nous nous sautions à la gorge avec des poignées de mots pour un oui ou pour un non. Nous déterrions les cadavres. Nous ne nous comprenions plus. Tout était pris de travers. Nous ne pouvions plus rire sans arrière-pensée, comme avant. Nous ne pouvions même plus dessiner. Nous étions de aveugles qui donnions des coups dans le noir.

Et puis, loin de nos frontières et comme des images d’un film d’horreur auquel on ne voulait pas vraiment croire, ils commencèrent à s’en prendre au patrimoine culturel et artistique, la preuve matérielle que nous étions des hommes, ce qui nous définissait : la capacité à s’extraire de l’instant présent pour créer du beau, de l’émotion, de l’inutile… Des temples millénaires, des constructions qui avaient résisté à toutes les invasions, à tous les cataclysmes, furent attaqués.
Ils détruisaient notre essence à coups de marteaux piqueurs, d’explosifs et d’illettrisme.

Le jour où ils entrèrent dans Palmyre, j’ai commencé à trembler. Palmyre, parce que c’était une cité légendaire et belle. Palmyre, parce que c’était un symbole, le symbole d’une femme, Zénobie, qui avait autrefois défié l’empire romain, par son intelligence et sa stratégie. Palmyre, qui était finalement tombée devant Aurélien, sans même se battre, parce qu’elle ne possédait pas de remparts. Le propre de la culture face à la barbarie…

Le matin où la tour Eiffel s’est effondrée, nous n’avions presque plus de larmes.

Le soir où le musée du Louvre s’est enflammé, nous avons regardé partir en fumée les vestiges de nous-mêmes, les yeux secs.

Peu à peu les écrans se turent.
Les livres, les tableaux et la plupart des instruments de musique furent brûlés. Ils s’acharnèrent sur les violons. Ils conservèrent le tambour…
Les écoles fermèrent.
Les femmes furent recouvertes, reléguées dans les cuisines ou offertes aux soldats.

Il y eut encore de très beaux sursauts… des marches silencieuses et fraternelles, des œuvres sublimes, des hommes et des femmes enchainés à leur non violence.
Mais nous avons lutté avec des armes d’agneaux contre les loups…

Il est temps de conclure. Ils seront là, bientôt. Mais je ne veux pas finir comme ça ! Je vais enlever tous ces voiles qui m’emprisonnent, qui me nient, qui m’annulent depuis tant d’années. Qui m’empêchent de respirer, de sentir le vent et la caresse du soleil sur ma peau. Libérer mes cheveux qui sont devenus gris sous la burqa, me peindre les lèvres en souvenir de l’élégance d’autrefois.
Vite.
J’entends leurs bottes dans les escaliers.


Irulaane, le 1er septembre 2055.