Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...

Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...
Toujours un peu perchée...

lundi 12 octobre 2009

Un parcours semé d'embûches...



Week end de répétition qui se devait décisif ces samedi et dimanche au Grand Pressigny.


Première répétition dans la salle des fêtes, mais aussi dans ce nouvel espace sculpté par mon imagination ces dernières semaines.



Suite à une conversation "éclairante" à la fin septembre avec le metteur en scène du Plessis Théâtre (que l'on ne présente plus...), j'ai intensément réfléchi sur les enjeux, les objectifs recherchés. La mise en espace de l'an dernier était novatrice, déconcertante mais servait-elle réellement le texte ? La convivialité donnée par l'espace du café-théâtre n'était-elle pas finalement un artifice ? Un filet tendu pour récupérer mes spectateurs au bord du vide ?

Mais il n'est pas si simple de repenser entièrement une mise en scène dans laquelle nous commencions tout juste à nous installer. Ce n'est pas simplement l'espace qui change, c'est la représentation même de la pièce, c'est le rôle du choeur. Tout cela influe sur nos jeux, nos déplacement, notre personnage lui même, le sens de certains épisodes, le non sens d'autres qui doivent carrément disparaître.
C'est un défi qui m'est apparu à plusieurs moments impossible à relever. Et puis, une fois qu'on est dedans jusqu'au cou, on n'a plus le choix : il faut avancer, il faut trouver, il faut créer de nouveau. Et tâcher de ne pas communiquer sa peur, ses doutes à ses comédiens. Quand Delphine me dit avec un grand sourire "On te fait confiance, tu vas trouver", une nouvelle appréhension me prend aux tripes : celle de les décevoir, eux qui me suivent depuis le début les yeux fermés. Et, dans le même temps, si je n'avais pas cette confiance là.... C'est elle qui me porte, qui m'oblige à avancer. Et Delphine a raison : je finis effectivement par trouver.

Ce week end donc : beaucoup de stress. Tellement de stress que, comme à l'accoutumée, je suis tombée malade. Tant pis, je ferai avec mes faiblesses physiques. Je les connais. Mais, s'il ne sert à rien de s'inquiéter à l'avance, c'est parce que, premièrement, ça ne change rien, et deuxièmement... c'est toujours pire que ce que l'on avait imaginé.

La nuit précédente, donc : obligée d'appeler le docteur en pleine nuit pour ma fille. J'arriverai à la salle des fêtes en ayant dormi 2 heures. Lisa est malade, elle aussi et Philippe arrive d'une semaine de voyage scolaire où ses heures de sommeil se sont comptées sur les doigts de la main. La nuit suivante, c'est Damien qui se vide les tripes... En plus d'être mon compagnon, il est quand même l'acteur principal sur ce coup là... Le dimanche matin, il est blafard, tient à peine debout, mais il est là.

Je ne vous décrirai pas nos têtes le dimanche soir à 19 h... mais la mise en scène est bouclée. On est vidés, rincés, épuisés. C'est fragile, branlant, tout ce qu'on veut, mais la pièce tient et putain, elle risque d'être effroyablement belle !

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