
Le 1er décembre 2007 est paru le n°43 de la revue Les Hésitations d'une mouche... et à la page 8 de cette revue figure ma Sonate en V mineur... ou les fins d'un voyageur.
C'est une émotion particulière que celle qui agite l'écrivain lorsque pour la première fois un de ses textes s'envole par delà le cercle intime (et naturellement fane !) qui ne saurait totalement dissocier l'écrit du vécu et souvent de l'affection qu'il voue à l'auteur. Penser que ma sonate est désormais offerte aux mains et aux yeux d'inconnus me fait une drôle d'impression, et en même temps je me dis que tel était son unique destin. On écrit pour être lu, malgré tout ce qu'on prétend sur la question. Et ces centaines de pages qui trainent dans mes tiroirs, ces romans inachevés, ces nouvelles ébauchées, ces pièces de théâtre en réécriture... n'ont fait que rater leur vocation. "Un point c'est tout", comme dirait Ananda.
La grande soeur de la sonate, La symphonie en L majeur tente elle aussi de s'envoler... en papapluie. Une première "fournée" est partie vers 6 éditeurs il ya 10 jours. Illustrée par les si belles couleurs d'Ananda, j'ai du mal à croire en sa mauvaise fortune. Affaire à suivre...
Quant au théâtre, quelques nouvelles à mettre ici tout de même, des constats positifs et d'autres moins:
- J'assure pour cette année la mise en scène de la petite troupe de La Celle Guenand dont le spectacle est prévu début mars. J'ai choisi le théâtre de l'absurde avec 3 mini pièces de Jean Michel Ribes (que j'adore) et une superbe pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, L'école du diable, grinçante à souhait.
- Je poursuis pour la 4ème année la mise en scène de Com'au théâtre, la troupe de Descartes (dont je suis en train d'écrire la première partie du spectacle). Un constat mitigé pour ce travail et une certitude qui a pris corps au cours des semaines passées : c'est ma dernière saison avec cette équipe. Beaucoup de comédiens doués mais pas assez de passion, trop de frilosité, de peur de la réception. Pour une partie d'entre eux, le théâtre n'est qu'une détente, un passe-temps d'un soir de la semaine, du comique à tous prix. La rigueur et la concentration sont oubliés et la progression se fait mince. Bref, se battre pour emmener le public vers un ailleurs, vers un questionnement, vers la découverte, oui, c'est valable, mais se battre en permanence contre une partie de sa propre équipe obnubilée par la récéption en monde rural, ça m'a toujours génée, et maintenant, ça m'épuise. J'ai beaucoup appris pendant ces 4 années, mais je touche aussi maintenant les limites de cette structure et il me faut m'envoler vers d'autres "terres" plus riches, plus au diapason avec ma conception du théâtre.
- La mise en scène de Peut-être pas est au point mort pour une raison dramatique : j'ai perdu la clef USB qui supportait tout mon fichier de modifications et mon travail de ces derniers mois. Aussi, à part les premières pages imprimées, tout le reste est à reprendre et il me faut le temps de digérer cette perte douloureuse avant de me remettre au boulot (ou pas!)
- Avec les groupes du collège, je poursuis la mise en scène du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare pour l'atelier et d'extraits du Roi Victor de Louis Calaferte avec les 6èmes. Du théâtre comme je l'aime...
3 commentaires:
Félicitations pour cette parution ! J'aimerais beaucoup lire ce texte.
Accroche toi dans tes projets: le mieux vaut bien quelques sacrifices et remises en question!!!
à bientôt
Une page se tourne...un être s'envole vers cet ailleurs longtemps rêvé qui devient, jour après jour, un peu plus réalité.
Heureuse de te voir avancer ainsi tout simplement.
Bises
Balkis
Merci Amélie et Blakkis pour vos remarques.
Pour te répondre, Balkkis, le rêve n'est pas au rendez-vous tous les jours même si le but est désormais discernable, et l'ascension n'est pas sans ratés ni soubresauts.
Un jour sans,
L.
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