Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...

Irulaane ou la face artistique de Lauriane Renaud...
Toujours un peu perchée...

dimanche 4 janvier 2009

Grisaille...

Pluie
Sur le pavé, clapotis.
Pluie sur sa figure, dans son cou,
Pluie sur ses joues,
Pluie dans son cœur,
Pluie. Partout.

C’est à l’intérieur d’elle que ça ruisselle,
C’est L qui se démantèle.

L se disloque,
Se répand,
Fait flaque.

La douleur est parfois telle
Qu’elle pense ne jamais revoir un jour le soleil.

L croyait au prince charmant,
Elle en ignorait les tourments
Quand le cheval n’est plus si blanc,
Quand tout devient gris.
Pluie.
Cloaque. Clapotis.

L pensait que le pire dans la vie,
C’était le vide, le fade, la monotonie.
L découvre qu’il y a le Trop Plein.
Les tourments sans fin,
Le raffinement cruel des souvenirs qui s’amoncellent.

Il lui suffit de fermer les yeux,
Elle les revoit.
Ses mains, son regard, ses sourires.
Alors, profondément, elle respire,
Et voilà qu’arrive son parfum,
La délicate odeur de sa peau le matin.
Non !
De ses doigts, elle balaye ce trop plein de soleil,
Mais c’est encore son corps qu’L réveille,
Le petit creux si doux de son cou
Qu’elle avait autoproclamé sien
Dès le premier câlin.
Il avait ri.
Non !
Elle l’entend à nouveau.
Son rire, sa voix, ses soupirs.

Cinq sens, c’est bien trop.

Ca fait si mal tout à coup de se demander
Si tout ça un jour a été vrai.

L ne connaît pas bien l’amour et elle n’est pas sûre de ce qu’il laisse quand il s’en va.
L ne sait pas s’il disparaît en nous en laissant plein les doigts,
Ou si son supplice est de rester naïvement là,
De s’installer dans des souvenirs désincarnés,
Avec juste ce qu’il faut d’authenticité pour en pleurer.
Pour s’en liquéfier.

Ces moments-là, alors, c’était quoi ?
Des mirages ? Des nuages ? De la buée ?
Les mots qu’on prononce : des images ? des clichés ?
Il n’y a donc qu’elle pour croire au monde des fées ?
Pour croire réel chaque mot prononcé ?
Pour respecter les promesses données ?
Ou bien est-ce le temps qui patine les plus beaux serments ?

Il pleut.
L pleure.
L meurt.
L dégouline de plus belle.
L s’écartèle.
L redoute la disparation éternelle des hirondelles.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

On a presque envie de dire qu'on aime quand t'es triste tellement c'est beau, mais bon... on va pas le dire... Et puis, les hirondelles, tu sais, c'est résistant !
Plein de pensées pour toi,
A.

Anonyme a dit…

t'as pas au moins un numéro de phone où je pourrais te joindre ????
pipounet